Les organes sensoriels
La vue L’œil des poissons est fort semblable à celui des mammifères mais le globe oculaire est aplati, la pupille n'est pas en mesure de se contracter, et il possède un muscle apte à déplacer en arrière le cristallin qui est adapté à la vision à courte distance. L’œil du poisson est dépourvu de paupières et de glandes lacrymales.
Les poissons osseux sont généralement en mesure de distinguer les couleurs et les formes suivant l'intensité de la lumière, mais ils sont surtout frappés par le mouvement.
Les poissons ont une perception plus claire des objets s'ils sont placés devant eux; ils sont même capable de distinguer des objets hors de l'eau.
illustration : pêche-mouche-sèche
Glossaire
épithélium: Tissu constitué de cellules qui forment une ou plusieurs couches et qui recouvre la surface externe de l'organisme (épiderme) ou ses revêtements internes (muqueuses).
endolymphes:Liquide interne au labyrinthe membraneux de l'oreille interne des vertébrés
otolythes:concrétions calcaires qui se developent dans l'oreille interne des poissons osseux.
L’ouïe Chez les poissons, l'oreille externe et l'oreille moyenne n'existent pas; ils sont pourvus d'une oreille interne, organe d'équilibre composé de deux cavités superposées revêtues d'épithélium sensoriel et remplies d'endolymphes. Dans l'oreille, il existe des formations calcaires disposées en couches concentriques, les otolythes, qui stimulent l'épithélium et, en se déplaçant dans la cavité , signalent au poisson sa position horizontale ou inclinée.
Les perceptions auditives des poissons sont en général suffisamment bonnes ; chez certaines espèces comme le poisson rouge et la carpe, l’ouïe est renforcée par la vessie natatoire, en liaison avec les osselets de Weber qui transmettent les vibrations à l'oreille interne.
Les poissons ne possèdent pas d’appareil phonatoire mais ils peuvent parfois produire des sons à l'aide de la vessie natatoire.
L'odoratL'odorat est particulièrement bien développé chez les poissons. Il est déterminant dans la recherche de nourriture et pour la perception de signaux sexuels de type olfactifs.
Le sens de l'odorat se trouve dans les narines, situées sur la tête, devant les yeux, en nombre pair, et dotées d'ouverture distincte pour l'entrée et la sortie de l'eau. Contrairement aux vertébrés supérieurs où les papilles gustatives sont essentiellement das la bouche, chez les poissons les cellules gustatives sont également réparties dans l'épiderme, dans les barbillons, sur les arcs branchiaux, et sur l'extrémité de la tête. Puisqu'ils sont immergés dans l'eau avec leurs aliments, les poissons peuvent recevoir des sensations gustatives à distance.
La ligne latéraleUn système sensitif particulier caractérise les poissons, il s'agit d'un canal le long des flancs qui s'appelle la ligne latérale. Elle permet aux poissons de percevoir les vibrations transmises par l'eau, même les plus légères. Le système est constitué d'une série de canaux localisés sous la peau qui, en plus d'être pleins de mucus et parsemés de papilles sensoriels, sont également munis de cellules ciliées. La ligne latérale est visible à l'extérieur grâce à une série de pores alignés qui, en traversant les écailles, mettent en communication les cellules sensitives avec l'extérieur. Par le biais de la ligne latérale, le poisson perçoit les vibrations et la pression de l'eau, ce qui lui permet de détecter à distance d'éventuels obstacles et des organismes présents dans le milieu environnant, et d'adapter en conséquence son comportement.
Source : Les maladies des poissons d’aquarium, M.Millefanti
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