Quelle quantité de nourriture pour le poisson rouge Japonais en aquarium ?
Les poissons rouges n'ont pas d'estomac, la nourriture ingérée passe directement dans l'intestin, ce qui fait que la digestion est très rapide et explique que les poissons ont toujours faim, réclamant sans cesse dés qu'ils perçoivent des mouvements en dehors de l'aquarium. Les nourrir est l'un des plus grands plaisirs du propriétaire, c'est également un moment pendant lequel il est facile de les observer mais les nourrir demande de respecter quelques règles si l'on veut garder des poissons longtemps et en bonne santé.
Le système digestif du poisson rouge :
Un peu d'anatomie avant d'approfondir le sujet, le poisson rouge tout comme sa cousine la carpe, n'a pas d'estomac. Cela signifie que les aliments sont digérés plus vite que les poissons dotés d'un estomac car il n'y a pas d'organe pour stocker une grande quantité de nourriture. Néanmoins l'intestin est organisé de telle façon qu'il remplace un peu le rôle de l'estomac. L'ensemble du tube digestif du poisson rouge est très long, environ le double de son corps et est divisé en 2 parties qui ont des fonctions spécifiques.
Une fois entrés dans la bouche du poisson, les aliments sont projetés dans le pharynx où se trouvent les dents pharyngiennes qui les broient avant qu'ils ne passent dans l’œsophage et entrent dans la première partie de l'intestin : l'ampoule intestinale ou l'intestin moyen. Cette partie offre un stockage temporaire d'aliments et absorbe les lipides des aliments lors de leur passage. A géométrie variable, l'intestin moyen peut augmenter jusqu'à 3 fois sa taille après chaque repas.
Puis le bol alimentaire arrive dans l'intestin arrière ou intestin caudal, dernière partie du système digestif du poisson. Beaucoup plus étroit diamétralement que l'ampoule intestinale, il n'a pas ses capacités d'expansion. Sa fonction est d'absorber les protéines des aliments à leur passage.
En savoir plus sur le système digestif des poissons rouges ne peut que aider l'aquariophile à choisir les aliments et le mode d'alimentation le mieux adapté à ses poissons. En raison de son système relativement rapide, le poisson rouge doit recevoir une nourriture qui doit être rapidement et facilement digérée. L'absence d'estomac et la capacité à stocker de la nourriture qu'à très court terme et uniquement en petite quantité, nous oblige à proposer à nos poisson plusieurs petits repas plutôt qu'un grand et unique grand repas journalier, qui risque de provoquer un impact néfaste dans les intestins.
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Quels sont les risques d'une suralimentation ? - une occlusion intestinale
- une adipose du foie si la nourriture est trop riche
- Obésité
- Trouble de la vessie natatoire
- Hydropisie
- Risque de pollution de l'eau
- Empoisonnement aux substances azotées
Nombreux sont les poissons rouges qui meurent d'être trop nourri,que de l'inverse.
Trouver le bon dosage :
L'idéal est de leur donner 2 repas par jour au minimum. Les aliments doivent être mangés en 2 à 5 minutes maximum. Cette fourchette inclue les disparités entre les différentes variétés dont les difficultés visuelles de certaines et la lenteur de mouvements, leur demandant évidemment plus de temps que les 2 à 3 minutes que l'on conseille généralement. Les doses dépendent de la taille du poisson et de sa forme. La nature de l'alimentation diffère aussi, on ne nourrit pas de la même façon un poisson rouge commun en bassin et un poisson rouge japonais en aquarium.
Le poisson rouge commun avec sa forme aérodynamique est un poisson rapide qui dépense plus d'énergie qu'un poisson rouge japonais de forme ronde et plus lente. La quantité donnée au poisson rouge commun en bassins ne sera donc pas la même qu'au poisson rouge japonais qui vit en aquarium, ce dernier n'a pas besoin de faire de réserves pour l'hiver même si c'est bien cet instinct de survie qui conditionne ce comportement à toujours quémander.
Le poisson rouge commun aura besoin de protéines pour stocker des graisses alors que le poisson rouge japonais doit être nourri avec davantage de légumes afin de faciliter son transit mis à mal par sa forme plus courte et arrondie qui compresse ses organes et complique encore plus le tractus intestinal.
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La dose raisonnable pour des poissons en aquarium est une pincée de granulés pour chaque poisson en surveillant leur comportement pendant le repas. Si les poissons s'agressent c'est que la quantité n'est pas suffisante et qu'il faudra augmenter progressivement jusqu'à trouver la juste dose. Pour des juvéniles on divise la dose par 2.
Pour nourrir mes poissons qui sont au nombre de 3, j'utilise une petite cuillère à café en plastique dont la contenance correspond à 3 pincées. Elle me sert pour les 2 types de granulés que j'utilise, GOLDY BOOSTER DE DENNERLE et SERA GOLDY COLOR SPIRULINA. On peut aussi se servir d'autre ustensile qui servira de modèle.
Les granulés du commerce sont riches en protéines et ne nécessitent pas d'être donnés une seconde fois dans la journée malgré les indications des fabricants. Il vaut mieux alterner avec des légumes pochés. Planter l'aquarium de plantes tendres est une solution pour que les poissons continuent de se nourrir tout au long de la journée sans danger pour leur santé et dont l'apport végétal corresponde à leurs besoins. On peut alterner les granulés avec des granulés spécialement conçus pour poissons herbivores qui contiennent de la spiruline, la marque Sera en fabrique spécialement pour les poissons rouges.
Les nourritures carnées telles que les vers de vase peuvent être distribuées 2 fois par semaine maximum pour des poissons juvéniles, une fois pour des poissons adultes. 1 cube suffit pour 3 adultes car il s'agit d'aliment très gras. Les artémias et daphnies sont moins grasses et on peut donner 2 cubes pour 3 poissons rouges, il y en a peu dans un cube, mais toujours une à 2 fois par semaine maximum.
Les fruits et légumes peuvent être distribués une fois par jour en un repas. Attention de couper de petits morceaux de la taille des yeux des poissons (sauf pour les télescopes, on est bien d'accord
).
En conclusion, commençons petit avec nos poissons rouges mais souvent. Apprenons à connaitre chacun de nos poissons, tous ne réagissent pas de la même manière face à la nourriture. Adaptons notre pratique en fonction de nos observations, c'est la meilleure façon de bien les nourrir. Varions la nourriture dés que nous les avons, plus on leur propose tôt et plus ils y goûteront et apprécieront. Dans le cas d'un refus, ce qui arrive au début, surtout ne pas donner de granulés mais représenter la nourriture le lendemain. J'ai vu certains de mes poissons avoir peur d'un nouvel aliment car inconnu par sa forme et son odeur, jusqu'à ce qu'ils s'y habituent et finissent par goûter. Patience est vertu de l'aquariophilie
Source "Le système digestif du poisson rouge" : Solid goldfish
Texte de Chimele
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